Déployer des tests automatisés et un monitoring efficace pour un logiciel métier

Un bug en production qui coûte 23 000 € ? Ça ne devrait jamais arriver. Et pourtant, faute de tests automatisés, c’est ce qui s’est passé pour une start-up qu’on a accompagnée. Une simple erreur de condition dans le code a fait exploser les rémunérations des créateurs de contenu en février 2025, doublant les calculs par erreur. 

Tout ça parce qu’il n’y avait pas de tests automatisés en place. C’est simple : sans tests, on avance à l’aveugle. Mais attention, il ne s’agit pas de tout tester à l’aveugle non plus. L’idée, c’est de se concentrer sur l’essentiel. Automatiser ce qui doit l’être, mais pas sacrifier la rapidité pour ça.

Ici, on vous montre comment structurer un système de tests et de monitoring qui booste l’innovation de votre logiciel sans casser le rythme. Du déploiement des tests dès la première ligne de code, à la surveillance des performances en production, on vous aide à garder un développement fluide et maîtrisé.

Test-Driven Development (TDD) : Codez mieux, plus vite

Le TDD transforme votre façon de coder : vous commencez par les tests, donc vous réfléchissez à l’architecture avant même d’écrire une ligne de code. Résultat ? Moins de bugs, car chaque nouvelle fonctionnalité est validée immédiatement, une dette technique réduite et un refactoring plus facile. 

La méthode TDD en action

Voici comment procéder :

  1. Écrivez un test : avant même de commencer à coder, définissez un test. Bien sûr, il échouera puisque le code n’est pas encore en place.
  2. Codez juste ce qu’il faut pour le faire passer : écrivez ensuite le minimum nécessaire pour que le test réussisse.
  3. Refactorisez : une fois le test validé, vous refaites le code proprement, tout en gardant les tests “verts”.

Prenons un exemple concret : imaginez une fonction pour calculer la TVA sur un montant.

def test_calcul_tva():
    assert calcul_tva(100, 0.2) == 120  # 100 + 20% de 100 = 120

def calcul_tva(montant, taux):
    return montant * (1 + taux)

Ici, le test vérifie que, pour un montant de 100 et un taux de 20%, le résultat doit être 120. Le code nécessaire est écrit juste pour faire passer ce test, et ensuite, vous pouvez l’optimiser.

TDD vs BDD : quand choisir quoi ?

Le TDD (Test-Driven Development) est hyper ciblé. Il teste chaque composant de façon isolée, s’assurant que chaque feature fonctionne comme prévu avant même de commencer à coder. C’est précis, technique et parfait pour du code propre.

Le BDD (Behavior-Driven Development), lui, prend une vision plus globale. Plutôt que de tester chaque fonction individuellement, il s’intéresse à l’ensemble du comportement de l’application, du point de vue de l’utilisateur final. Idéal quand plusieurs équipes collaborent ou quand des non-techniques doivent comprendre les tests.

Par exemple, avec le BDD, on ne teste pas juste une fonction de calcul de TVA. On teste l’intégralité du processus, du point de vue utilisateur : comment la TVA est calculée dans une commande, si elle est correcte et conforme aux attentes métiers. Plus large, plus collaboratif.

Tests automatisés et validation continue : l’arme secrète contre les bugs

Chaque feature ajoutée sans validation solide ? Une invitation au chaos. Tester, c’est une nécessité. Prenons un exemple concret : une plateforme de gestion des stocks qui doit traiter des milliers de requêtes par seconde. Si vous laissez passer ne serait-ce qu’une erreur dans ce flot de données, vous pourriez bien laisser des anomalies critiques se glisser sous le radar.

Non-régression : la base de votre défense

Les tests de non-régression sont votre rempart. Avant chaque déploiement, ils garantissent que la dernière fonctionnalité n'a pas fait sauter une partie du code existant.

N'allez pas chercher à tester chaque détail. Concentrez-vous sur les zones à haut risque :

  • les calculs complexes ; 
  • les intégrations essentielles ; 
  • les parcours utilisateurs clés.

Intégrez les tests dans votre pipeline CI/CD

L’astuce ? Intégrez les tests dans votre pipeline CI/CD. À chaque commit, le CI/CD lance d’abord les tests unitaires pour vérifier les bases, puis enchaîne avec les tests d’intégration et E2E. Une fois que tout est validé, le déploiement se fait en un clin d’œil, de staging à production, sans interruption.

Exemple de pipeline CI/CD :

  1. Run des tests unitaires – Les tests rapides sur les petites unités de code.
  2. Tests d'intégration – Vérifiez que les différents modules fonctionnent ensemble sans accroc.
  3. Build – Compilez le code et préparez la version.
  4. Déploiement en staging – Passez à une version de pré-production pour tester en conditions réelles.
  5. Tests E2E – Effectuez des tests de bout en bout sur l'application entière pour simuler le comportement utilisateur.
  6. Déploiement en production – Mettez en ligne une version validée, prête pour les utilisateurs.

Organisez vos tests : priorité aux tests unitaires 

Commencez par les tests unitaires, rapides et légers, avant de passer aux tests d’intégration plus lourds. Cela permet de détecter tôt les erreurs sans ralentir les cycles de développement.

Une bonne stratégie ? Organisez vos tests selon leur durée et leur criticité. Les tests unitaires doivent être rapides et exécutés en priorité. Les tests plus complexes, comme les tests E2E, peuvent attendre, mais doivent être rigoureusement effectués avant tout déploiement en production.

L’équipe QA : nécessaire, mais pas tout de suite

Au début, ce sont les développeurs qui doivent prendre en main les tests. Ils sont les mieux placés pour écrire des tests unitaires et valider chaque fonctionnalité au fur et à mesure. 

Quand la charge de tests augmente, une équipe QA dédiée devient indispensable. Mais attention à ne pas surcharger dès le départ.

👉 Ce processus de validation rapide s’intègre parfaitement dans la culture "Clean Code" qu’on prône. En appliquant des principes simples mais puissants, comme la règle du "Boy Scout" ou les principes SOLID, chaque test devient un garde-fou pour maintenir la robustesse du code. C’est du renforcement continu. Si vous voulez aller plus loin, lisez notre article sur la qualité du code.

Priorisez vos tests : où, quoi, et comment tester

Tests progressifs : un lancement maîtrisé, pas précipité

Trop de tests dès le départ ? C’est un frein. En phase de prototypage, vous n’avez pas besoin de tester chaque ligne de code. Le but, au départ, c’est de vous concentrer sur les fonctionnalités qui comptent : celles qui, si elles échouent, cassent tout.

Démarrez petit. Faites des tests manuels et des revues ciblées. Ce n’est pas le moment d’automatiser à tout va. L’idée, c’est de ne pas ralentir l’innovation. Plus votre produit prend de l’ampleur, plus vous ajoutez de la complexité à vos tests. Mais ça doit rester fluide.

Suivez la pyramide des tests : 

  1. D’abord, les tests unitaires : rapides, ciblés, et efficaces pour valider que chaque brique tient. 
  2. Ensuite, place aux tests d’intégration : vous devez voir si les modules s’assemblent bien. 
  3. Enfin, une fois que tout est stabilisé, passez aux tests E2E, pour simuler l’expérience globale de l’utilisateur.
L'essentiel, c’est de tester au bon moment. Commencez léger, puis ajoutez des couches à mesure que votre produit devient plus solide. Testez ce qui compte, et faites-le dans l’ordre.

👉 Cette approche doit s’aligner avec l’architecture de votre produit. Dès le départ, misez sur une structure modulaire pour intégrer sans friction des tests unitaires, fonctionnels et de non-régression à mesure que votre infrastructure prend de l’ampleur. Consultez notre article sur l'architecture et l’infrastructure.

Les tests exploratoires manuels : ne les oubliez pas

Les tests automatisés, c’est bien, mais ça ne capte pas tout. Les tests exploratoires manuels sont votre bouclier pour repérer des erreurs que l’automatisation pourrait laisser passer. C’est le moment de tester en dehors des sentiers battus. 

Faites-le quand vous avez un produit fonctionnel, mais pas encore finalisé. C’est là que vous trouverez les vrais irritants.

Quand tester quoi ? Soyez stratégique

Pour savoir où concentrer vos efforts de test, prenez en compte :

  • Les fonctionnalités critiques : celles sans lesquelles l’application ne marche pas. C’est votre priorité numéro un.
  • Les calculs complexes : une erreur ici, et c’est toute l’intégrité de vos données qui est en jeu.
  • Les intégrations tierces : les API externes et les services que vous consommez doivent être fiables et fonctionnels. Ne les laissez pas à l’abandon.

Ne négligez pas les tests de charge et performance

Les tests de performance sont indispensables. Pour ça, utilisez des outils comme Gatling ou JMeter pour simuler des charges importantes. Vous ne pouvez pas attendre que tout explose en production pour vous en rendre compte. Vérifiez la résistance de votre application dès que vous avez une version stable.

Les bonnes pratiques pour écrire des tests

Un test efficace, c’est un test ciblé. Soyez précis. Chaque test doit valider une fonctionnalité spécifique sans ambiguïté.

Indépendance, c’est le mot clé. Ne laissez pas un test échouer et entraîner tout le reste. Isolez bien chaque unité avec des mocks ou des stubs, et faites en sorte que chaque test puisse être exécuté sans dépendance à l’extérieur.

Vos tests doivent être instantanés. Quelques secondes, pas plus. Évitez les dépendances externes comme les bases de données ou les API tierces qui peuvent retarder vos cycles CI/CD. Un test lent, c’est une perte de temps.

Monitoring et observabilité : Agissez avant que ça ne casse

Un logiciel qui n’est pas surveillé, c’est une bombe à retardement. La latence, les erreurs, la consommation de ressources... si vous ne les surveillez pas, vous foncez droit vers des pannes en production.

Les métriques à surveiller en priorité

Pas question de perdre du temps à regarder des statistiques inutiles. Voici celles qui doivent être sur votre radar en permanence :

 

  1. Latence (P95, P99) : la latence, c’est le délai de réponse. Si ça traîne, l’expérience utilisateur s’effondre. Ne laissez pas des requêtes sans réponse ou trop lentes. Concentrez-vous sur les seuils P95 et P99 : ils vous diront combien de temps prend 95 % et 99 % de vos requêtes. Si ça dépasse, vous devez réagir.
  2. Erreurs d’API : une erreur dans l’API ? C’est la porte ouverte aux pannes. Suivez chaque erreur, surtout dans les codes 4xx ou 5xx. Dès qu’un pic d’erreur survient, déclenchez une alerte et allez voir ce qui cloche.
  3. Consommation des ressources (CPU, RAM, DB) : trop de CPU ou de RAM ? Vous êtes en train de briser votre app sans le savoir. Prenez-le en amont. Si vos ressources sont saturées, vous ne pourrez pas traiter les requêtes, et l'application va tout simplement tomber.

Les 4 signaux dorés du monitoring (Google SRE)

Google a validé ces 4 métriques comme clés de la stabilité d’un système. Vous ne pouvez pas passer à côté. Ce sont les éléments qui vous permettent de dire si votre logiciel est en bonne santé, ou prêt à tomber en panne.

  1. Latence : c’est le temps que met votre système pour répondre. Si les délais sont trop longs, les utilisateurs le remarquent. Suivez de près la latence et définissez des seuils pour agir avant que la performance ne se dégrade.
  2. Trafic : c’est l’indicateur de charge. Quand le trafic augmente trop brusquement, il faut être prêt à scaler. Si vous ne pouvez pas gérer la montée en charge, votre système va souffrir. Suivez le volume de requêtes et anticipez.
  3. Erreurs : chaque erreur dans un flux API peut bloquer des fonctionnalités essentielles. Vous devez être informé et réagir dès qu’une erreur dépasse un seuil. Sans ça, vous êtes aveugle.
  4. Saturation : le pire, c’est de ne pas avoir prévu la saturation. Si un service est saturé, l’application se fige. Surveillez la saturation des services et préparez-vous à augmenter leur capacité.

Les outils pour monitorer

Un monitoring fiable commence avec les bons outils. Pas de place pour l’improvisation. Voici ceux qui feront la différence :

  • Prometheus : L’indispensable pour collecter les métriques de performance en temps réel. Sans Prometheus, pas de monitoring solide.
  • Grafana : Visualisez vos données. Créez des dashboards clairs qui vous permettent de repérer instantanément les anomalies.
  • Datadog : L’outil tout-en-un pour monitorer vos applications, vos services et toute votre infrastructure en temps réel.
  • OpenTelemetry : Un suivi détaillé des requêtes qui vous aide à comprendre l’origine des ralentissements et des erreurs dans vos systèmes complexes.

Dashboard centralisé et gestion proactive : surveillez en temps réel, réagissez instantanément

Le dashboard est votre poste de commandement. Pas question de laisser des problèmes se multiplier sans les voir venir. Votre dashboard doit regrouper toutes les données essentielles : latence, erreurs, trafic, saturation des ressources. Un outil comme Grafana permet de visualiser en temps réel ces indicateurs vitaux.

Exemple de dashboard avec Grafana

Configurez des alertes automatiques sur les seuils critiques. Si la latence P99 explose, si le taux d’erreur d’API grimpe ou si les ressources sont sur le point de saturer, soyez averti instantanément. En quelques clics, vous devez savoir où le système faillit.

L’objectif ? L’action rapide. Dès qu’un problème est identifié, il ne doit pas attendre. Que ce soit via Slack ou PagerDuty, les alertes doivent vous parvenir sans délai. Vous êtes sur le qui-vive, prêt à agir.

Ne vous arrêtez pas là : l’auto-remédiation est essentielle. Dès qu’une surcharge est détectée, l’auto-scaling doit intervenir immédiatement, qu’il soit géré par Kubernetes, AWS ou un autre outil. Si la demande augmente, vous devez pouvoir ajouter des ressources sans interruption de service. Le but ? Réagir avant qu'un utilisateur ne subisse les conséquences.

Assurer un cycle d’amélioration continue : Ne vous reposez jamais sur vos lauriers.

Le lancement d’un logiciel n’est que le début. Le vrai défi, c’est ce qui vient après : maintenir la dynamique, faire évoluer le produit et corriger les failles. Si vous ne suivez pas activement l’impact de chaque nouvelle fonctionnalité, votre produit va vite se transformer en fardeau.

Suivi post-livraison : c’est là que tout se joue

La mise en production n'est pas la fin, mais le début de l’optimisation continue. Trop souvent, les équipes pensent qu’une fonctionnalité est "terminée" une fois déployée. Faux. Il faut mesurer son adoption, son efficacité, son impact. Un produit ne peut pas évoluer correctement sans feedback constant.

Après chaque déploiement :

  • Suivez en temps réel l’utilisation des nouvelles fonctionnalités ; 
  • Vérifiez que chaque fonctionnalité apporte des résultats tangibles et concrets ; 
  • Si ça ne décolle pas, ce n’est pas forcément la fonctionnalité : intéressez-vous à l’UX et à l’intégration. 

Le feedback continu, la clé de l’amélioration rapide

Il est impératif de mettre en place une boucle de rétroaction rapide et continue. Collectez les retours dès que la fonctionnalité est en production. Sans ça, vous êtes dans l’aveugle.

Plus vite vous agissez, plus vite vous optimisez :

  • Collectez les retours utilisateurs sans attendre. Organisez des sessions pour dénicher les irritants. Ne vous contentez pas de regarder, allez chercher les frustrations sur le terrain.
  • Testez, même en production. Ne laissez pas un produit "finalisé" sans vérifier s’il rencontre réellement son public. Le terrain est le seul juge.
  • Mesurez l’adoption, pas juste l’implémentation. Suivez avec des outils d’analytics pour savoir combien d’utilisateurs adoptent réellement vos nouvelles fonctionnalités. Si ça ne décolle pas, réagissez.

Équilibrer innovation et stabilité : un défi constant

L'innovation, c’est excitant, mais ça peut aussi plomber votre produit si vous n’y prenez pas garde. Trop de nouvelles fonctionnalités ajoutées à la volée ? La dette technique explose, la performance flanche, et l’évolution devient un casse-tête. Le secret ? Faire évoluer votre logiciel sans casser ce qui fonctionne déjà.

  • Testez vos fonctionnalités en conditions réelles, mais ne vous arrêtez pas là : mesurez l’impact, ajustez rapidement. 
  • Utilisez des feature flags pour introduire les nouveautés en douceur, sans bousculer l’expérience utilisateur. 
  • Versionnez soigneusement pour ne pas tout chambouler à chaque mise à jour. 

Les outils qui permettent l’amélioration continue

Un processus de développement sans outils adaptés, c’est un processus qui va se ralentir. Utilisez les bons outils pour collecter les données, les analyser et réagir vite :

  • Suivez l’usage avec des outils d’analyse de performance, comme Datadog, Prometheus, ou Google Analytics. 
  • Collectez du feedback instantané avec des outils comme UserVoice ou Hotjar.
  • Configurez des alertes pour être averti dès qu’un problème survient.

Gérer efficacement la Discovery et la Priorisation : Ne développez pas pour développer.

Le but de la phase Discovery est simple : ne pas se perdre dans des fonctionnalités inutiles ou mal orientées. Trop de projets échouent dès le départ parce que l’équipe de développement se lance dans un tas de features sans se poser les bonnes questions. 

Vous devez savoir pourquoi vous développez avant de vous lancer dans un sprint de fonctionnalités.

Analyser les besoins avant de développer : commencez par les bons questionnements

Ne vous lancez pas tête baissée dans une fonctionnalité sans savoir si elle vaut réellement le coup. Le coût, l'impact, le ROI – tout doit être évalué avant d'écrire la moindre ligne de code. 

Reprenons notre logiciel de gestion des stocks : ajouter une fonctionnalité pour générer des rapports en temps réel, pourquoi pas. Mais à quel prix ? Est-ce que l’outil va supporter l’ajout sans ralentir ? Est-ce que ça génère vraiment de la valeur pour les utilisateurs ? Chaque feature doit résoudre un vrai problème, pas en créer un autre.

Avant de commencer, faites le calcul. Évaluez l'effort technique par rapport à l'impact réel sur le business. Une fonctionnalité peut sembler importante, mais si elle ne rapporte rien ou si elle ralentit tout, c’est un mauvais pari.

Attention aussi aux demandes des équipes métiers : elles sont souvent basées sur des impressions et non sur des données concrètes. Le véritable besoin de l’utilisateur doit primer. 

👉 On vous explique comment poser les bases dans notre article sur l’identification des besoins utilisateurs

Prioriser sans rigidité : faites de la place à l’itération

Les méthodes de priorisation comme ICE ou RICE ? Très utiles, mais ne tombez pas dans le piège de les suivre à la lettre. L’idée, ce n’est pas d’optimiser une liste de tâches, mais de comprendre ce qui a réellement de la valeur à chaque étape du projet.

Ne restez pas bloqué à chercher toutes les réponses avant de commencer. Testez, itérez, ajustez. Créez des MVP, validez vos hypothèses, et réajustez vite en fonction des retours. Plus tôt vous collectez des données, plus vite vous saurez si vous êtes sur la bonne voie.

Votre roadmap ? Elle doit évoluer. Ce qui semble prioritaire aujourd’hui peut ne pas l’être demain. Ne la figez pas : ajustez-la au fil des retours et des réalités du marché. Le secret pour avancer vite et bien, c’est de rester agile.

👉 Pour vous aider à prioriser et bâtir une roadmap efficace, découvrez nos recommandations sur la gestion de la priorisation et l’approche MVP.

Focus sur les fonctionnalités à fort impact

Une fois les priorités définies, ne vous perdez pas dans des détails. Concentrez-vous sur les fonctionnalités clés qui auront un impact immédiat. Utilisez des critères d'impact et de faisabilité pour faire avancer le projet sans perdre de temps sur des petites optimisations qui ne feront pas une grande différence à court terme.

L’impact immédiat doit être votre boussole. Si une fonctionnalité règle un gros problème pour l'utilisateur, c'est elle qu'il faut pousser en priorité. Les "nice to have" peuvent attendre.

Quant à la faisabilité technique, elle doit être analysée. Est-ce que la fonctionnalité peut être déployée sans risquer de faire sauter l’architecture ou de briser la scalabilité ? Ne vous faites pas de compromis là-dessus. 

Ritualisez les arbitrages pour ne pas dériver

Trop de décisions floues et voilà votre produit qui se disperse. L’arbitrage, c’est non négociable. Faites-le régulièrement, avec des critères clairs, pour éviter que votre roadmap se transforme en un fourre-tout ingérable.

Mettez en place des rituels : un comité de pilotage mensuel avec la DSI et les métiers pour ajuster les priorités. L’enjeu ? Trouver l’équilibre entre les besoins métiers et la faisabilité technique. Maximisez l’impact tout en respectant les contraintes techniques.

Assurer une exécution efficace du développement : ne pas se perdre dans des process inutiles

Un projet qui traîne, c’est un projet qui s’effondre sous le poids des process et des bureaucraties internes. Quand les équipes sont noyées dans des démarches trop lourdes, la vélocité chute, et le produit en souffre. Mais une exécution agile, fluide et concentrée sur l’essentiel ? C’est ça qui permet à un produit de se concrétiser, de s’adapter et de se déployer sans friction.

Un développement qui avance sans blocages

Le développement ne doit pas être un enchaînement de réunions, de validations interminables et de retours qui ne finissent jamais. Chaque tâche, chaque fonctionnalité doit être bien définie et clairement attendue dès le départ.

Des specs claires, pas de flou

Un ticket mal rédigé, c’est du temps perdu. La spécification doit permettre à un développeur de comprendre exactement ce qu’il doit faire et pourquoi. Pas besoin d’un roman, juste les informations essentielles. 

Des critères d’acceptation précis

Ce n’est pas au développeur de deviner quand son travail est terminé. Prévoyez des critères d’acceptation clairs pour valider que la tâche est réellement terminée.

Livrer rapidement, livrer efficacement : le MVP est votre allié

Le MVP n’est pas une solution de facilité, c’est une stratégie pour avancer vite et ajuster au fur et à mesure. Livrer une version fonctionnelle, même simple, permet de récolter des retours concrets avant de plonger dans un développement massif.

Testez des hypothèses rapidement

Le MVP n’a pas à être parfait, mais il doit être fonctionnel. Vous devez tester une fonctionnalité avant de l’investir avec trop de ressources. C’est cette approche qui va permettre de valider vos choix sans attendre un mois.

Une fois en production, ajustez en temps réel

Le MVP doit faire partie de la stratégie de déploiement progressif. Il ne faut pas tout livrer d’un coup et espérer que tout se passe bien. Ajustez les fonctionnalités au fur et à mesure qu’elles sont utilisées et que les retours arrivent.

👉 Pour en savoir plus sur comment structurer votre roadmap MVP, consultez notre article comment cadrer et établir une roadmap pour un logiciel métier.

La méthode agile : s’adapter en continu

L’agilité, ce n’est pas que des cérémonies et des sprints. C’est avant tout une façon de travailler, une philosophie qui permet d'ajuster constamment le tir en fonction des réalités terrain.

Priorisez en fonction des retours utilisateurs 

Pas de développement figé, pas de roadmap figée. Ce qui fonctionne aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Il est essentiel d’adapter les priorités en fonction des retours des utilisateurs, même en cours de sprint.

Des sprints réalistes et mesurables

Les sprints doivent être livrés avec des fonctionnalités qui ont de la valeur. Si, à la fin du sprint, vous avez encore des "presque finis", vous êtes passés à côté. C’est une perte de temps.

Les rituels qui ne doivent pas ralentir, mais structurer

Un projet qui avance bien, c’est un projet où chaque équipe est en phase. Les rituels doivent avoir un objectif : ne pas surcharger le planning, mais structurer les échanges et maintenir la dynamique de travail.

Daily stand-ups efficaces

Un stand-up doit être court, centré sur les obstacles. Ne laissez pas ces réunions devenir des moments de reporting interminable. L’objectif est de lever les blocages, pas de faire un point sur ce qui a été fait.

Rétrospectives orientées action

Les rétrospectives doivent être des moments d’amélioration continue. L'objectif est de sortir de la rétrospective avec des actions concrètes à mettre en œuvre, pas une liste de "blablabla" général.

Un logiciel qui évolue, ça se construit avec méthode

Pas question de brader la qualité pour aller plus vite. Mais attention : trop de tests, de complexité et de rigidité dès le départ, et le projet se bloque. L’enjeu, c’est de trouver le bon équilibre.

Les tests automatisés, le monitoring, et l’amélioration continue ne sont pas des gadgets. Ce sont les piliers qui permettent à un produit de rester solide face aux évolutions. Mais attention, il ne faut pas s’engluer dans des process lourds quand on démarre. Trop de tests avant d’avoir un produit stable ? Ça ralentit. Trop peu ? On se retrouve avec des régressions non maîtrisées.

L’équilibre se trouve dans l’adaptabilité. Tester les parties critiques au début, puis ajouter des couches de tests et de monitoring au fur et à mesure. Ne pas figer la structure dès le départ, mais être prêt à ajuster en fonction des besoins.

Le résultat ? Un produit qui évolue, qui grandit sans se casser sous le poids de la dette technique.

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